19 au 24 août 2024 : Stage de géologie entre Périgord Noir et Quercy
Le comité de la régionale a organisé pour son « classique » stage de terrain estival d’aller faire de la géologie entre le Périgord Noir et les Causses du Quercy, en compagnie de 2 géologues : Jean-Jacques Jarrige, Conservateur de la Maison de la Pierre sèche et du Causse et Thierry Pélissié, Président de l’association « Les phosphatières du Quercy ».
Une première journée en Périgord noir entre la Roque-Gageac et Daglan. Accompagnés de Jean-Jacques Jarrige, conservateur de la maison de la Pierre sèche du Causse de Daglan, nous avons observé l’escarpement du Coniacien de la Roque-Gageac, le Turonien sous les pentes de l’impressionnant château de Castelnaud et nous avons circulé dans la Vallée du Céou, une vallée à fond plat non glaciaire comblée de dépôts quaternaires provoqués par des phénomènes de gélifraction appelés grèzes.
Après un pique-nique bucolique à Daglan, nous avons découvert la maison de la Pierre Sèche et arpenté le chemin des Caselles de Daglan. Un lieu hors du temps où les murs de pierres entre les anciennes parcelles de vignes bordent des chemins parsemés de cabanes de pierres de toutes sortes (les caselles). En somme, un lieu unique!
Un deuxième jour dans le Périgord noir à la recherche de tous les types d’altérites et de leur utilisation par l’homme : les roches de meulière, les altérites ferrugineuses, l’ocre, mais aussi des sables blancs très fins parfois indurés formant des blocs de grès blancs et pour terminer, de la lignite du Cénomanien. Toute une diversité héritée du passé qui a permis l’essor économique de la région au 19ème siècle.
Origine, évolution et exploitation des roches par les Hommes, un programme concocté aux petits oignons par Jean-Jacques Jarrige que nous remercions vivement pour ces moments partagés.
Les derniers jours du stage dans le Quercy en compagnie de Thierry Pélissié, président de l’association « les phosphatières du Quercy » et ancien conservateur de la Réserve naturelle nationale géologique du Lot. Trois jours à parcourir toutes les richesses des Causses du Quercy : des sentiers de randonnée entre caselles et affleurements du Jurassique ou du tertiaire, des grottes, des gouffres ou igues et des phosphatières. Il y a de quoi voir !
Avec la météo estivale de cette fin août, nous étions presque à l’époque tropicale de l’Éocène qui a précédé l’Oligocène plus froid à l’origine d’une crise biologique. L’enregistrement de cette Grande coupure (-34 Ma) se retrouve dans le remplissage des phosphatières où les faunes européennes décimées ont été remplacées par d’autres venues d’Asie. On ne peut alors que s’interroger sur les conséquences de l’augmentation actuelle de 1°C en 100 ans par rapport à la perte de 4°C en 1 million d’années responsable de cette crise biologique…
Mais cela n’a coupé l’appétit de personne, nous avons pu bien apprécier la gastronomie quercynoise à l’auberge Lou Bourdié de Bach.
Alors, un immense merci à Thierry Pélissié pour nous avoir fait découvrir son joli pays des Causses.
